33 mois de magie ou de débauche ? Le Studio 54 reste encore aujourd’hui le symbole d’une époque pleine de fêtes sauvages, de drogues et de sexe.
Paradis et enfer à la fois, c’était la discothèque VIP qui a ouvert il y a 30 ans. Bien qu’il n’ait existé que quelques années, le Studio 54 a ramené des souvenirs ineffaçables qui s’inscrivent dans l’histoire.
Une époque où le sida était encore inconnu et où l’enfer sortait de votre dépendance effrénée au plaisir. On a associé le Studio 54 aux excès de drogue et aux soirées folles. Découvrez le secret de cette fièvre de la nuit au cœur du Studio 54.
1. Les années 70 : un âge d’or
Si vous n’aviez pas vécu les années 70, vous en avez surement entendu parler. Les années 70 et 80 ont été des années folles et mouvementées, car elles étaient très marquées par les fêtes. Aussi marquée par plusieurs crises, les new-yorkais cherchaient une façon pour s’enfuir de leur quotidien. Rien n’était mieux que le dancefloor pour oublier leurs problèmes.
Le Studio 54 a ainsi ouvert ses portes en 1977. Durant ses trois ans d’existence, il a pu marquer le monde par ses soirées de folie. Cette boîte aux invités restreints où les paparazzis n’ont pas eu leur place, a permis à ses convives d’oublier le monde extérieur et de plonger dans un univers extrême.
2. Un club particulier
Le Studio 54 était vers la fin des années 70 ce qu’on appelait « le Nightclub de l’excès ». Nul ne pouvait le démentir, car il était la plus célèbre boîte de nuit de tous les temps. En effet, c’était le local de la vie nocturne new-yorkaise : un symbole de fête, de l’hédonisme et de la tolérance.
Ce qui rendait aussi le Studio 54 si spécial ? Son exclusivité et les excès illimités que faisaient preuve ses tenants de l’époque.
Situé au 273 West 54th Street en plein cœur de Manhattan, le Studio 54 a vu passé par ses portes une sélection de personnages autant riches et célèbres qu’aucun autre club n’a jamais eu à l’époque.
3. Un spot pour les célébrités
Avec ses célébrations extravagantes, le club new-yorkais a attiré des stars mondiales telles que Diana Ross, Liza Minelli et Grace Jones, Michael Jackson, Elton John et Andy Warhol. C’était aussi le lieu de rendez-vous pour faire la fête jusqu’au petit matin, s’il y avait une fin.
Entre autres, on y fêtait les anniversaires et les animaux faisaient aussi partie des célébrations uniques que les patrons de la maison offraient à ses chers invités. Des invités exclusifs qui ont été sélectionnés minutieusement.
Ici, tout le monde était libre de sentir comme une star. Cependant, il fallait passer un videur exigeant qui faisaient rarement des exceptions.
4. Dancefloor à l’image de la ferme
Si souvent on rencontre des animaux dans la cours des fermes, au Studio 54 on les voit sur la piste de danse. En effet, les organisateurs et les patrons du club ne se sont pas ménagés pour impressionner leurs invités. Les soirées à thèmes extravagants se sont multipliés.
Cette fois-là, c’était le tour de Dolly Parton de passage à NYC d’être à l’honneur. Elle qui aimait les animaux n’allait pas être déçue. Sur la piste de danse, on voyait se déplacer des chevaux, des poulets et même des ânes… Un décor digne d’une ferme ! Malheureusement, la chanteuse n’avait pas l’air d’être contente. Un peu trop peut-être ?
5. Bianca Jagger fait son entrée
Puisqu’on parle d’animaux, Dolly Parton n’était pas la seule à être surprise. Quand on parle d’évènement, Steve Rubell le cofondateur du Studio 54 ne faisait jamais les choses à moitié. Tout doit être parfait et plus qu’excessif. Organiser un anniversaire n’était pas banal pour lui et surtout s’il s’agissait de la belle Bianca Jagger.
Et au galop… Bianca Jagger a fait son entrée de star sur un cheval blanc, telle une reine. Ah oui ! Elle était la reine de la soirée. Un petit rappel au cas où vous l’ignorez : Bianca Jagger était la femme de Mike Jagger, le leader du mythique groupe de rock les Rolling Stones.
6. Oui, un club exclusif
Le Nightclub de l’excès comme beaucoup l’appellent, n’était pas ouvert à tout le monde. Avec une liste bien déterminée à l’entrée du club, le videur s’assurait que les invités ont bien le droit de pénétrer dans le local.
Pour ceux qui ont voulu y être, on pense qu’il vaudrait peut-être faire son deuil, car même des célébrités n’avaient pas eu la chance de faire partie du show-night. Le grand David Bowie par exemple a eu du mal à y entrer…
D’autres ont été littéralement exclus de la fête. Toutefois, cela n’allait pas stopper les plus imaginatifs qui voulaient absolument danser sur la piste du Studio 54.
7. David Bowie presque expulsé
David Robert Jones, dit David Bowie devient dans les années 80 une icône de la pop. Quelques années auparavant c’est-à-dire en 1975, il décroche aux États-Unis son titre numéro. Normalement, ce chanteur ne devrait pas avoir peur d’être méconnu lors de ses sorties. Cependant, il a rencontré des problèmes à NYC.
La raison ? Le videur du Studio 54 n’a pas retrouvé le nom de l’artiste en feuilletant sa liste. David allait se faire expulser, quand le patron de la maison est intervenu. Il a pu terminer sa soirée de rêve avec le sourire ! Heureusement pour lui car certains n’ont pas eu la même chance.
8. Vous avez dit 12 ans ?
Si la sécurité reconnaissait sans problème les gens qui n’étaient pas sur leur 31, on ne peut pas en dire plus de l’âge des guests que les agents laissaient passer. Avec Mariel Hemingway, la fille du célèbre écrivain américain Ernest Hemingway, Brooke Shields est arrivée à pénétrer sans problème dans le Studio 54.
Le plus choquant dans l’histoire était que Brooke n’avait que 12 ans à l’époque. A-t-elle eu recours à une intervention extérieure ou était-elle juste assez futée pour passer la sécurité ? On l’ignore, mais on sait juste qu’elles ont passé une belle soirée inoubliable dans le plus fou des clubs de New-York (évidemment pas d’alcool).
9. Une sélection mortelle
On l’a dit : les videurs du Studio 54 ne rigolaient pas en matière de liste. Ils ne laissaient personne rentrer sans leur permission. Pour ceux qui voulaient y rentrer à l’époque, tous les moyens sont bons. Ainsi un homme a utilisé son imagination et a pénétré dans les locaux du studio 54 d’une manière très insolite.
Il s’est faufilé dans les conduits du système de ventilation. L’idée n’était pas bête, mais la chance de réussite n’était à 100 % que dans les films d’actions. Malheureusement, l’homme en question est resté coincé dedans et a par la suite perdu la vie. Tout ça pour une danse !
10. Des tendances avant-gardistes
Être original, voila les mots d’ordre en ce qui concerne les années 70 et ses fêtes diverses. Au Studio 54, cela allait aussi de soi. Robes de soirée, tenues disco ou tenues venues direct du futur. On a vu défiler toutes sortes de looks sur la piste de danse du Studio 54.
Parmi les invités du club, Grace Jones est souvent venue avec des vêtements excentriques (parfois sans vêtement). Pour elle, plus c’est coloré mieux c’est. La chanteuse n’avait vraiment pas peur du regard, car elle était très fière de ses passages au Studio 54. Voyez un peu son look déchaîné, la photo éternelle d’une époque insoucieuse.
11. Des boss généreux
À l’origine du Studio 54 : Steve Rubell et Ian Schrage. Les deux hommes se sont rencontrés à l’université et sont très vite devenus amis. Avocat de formation, Steve Rubell et son ami ont décidé d’ouvrir une boîte de nuit sans prédire le succès de cette dernière.
Situé au cœur de Manhattan, le Studio 54 est devenu le hot spot des stars de cinéma et de musique. Steve Rubell ne manquait pas d’imagination et promettait à ses invités des longues nuits sous le stroboscope jusqu’au petit matin. Et parfois, sa gentillesse allait au-delà de ce que peu faire un simple patron…
12. Un sous-sol plein de secret
Des années après la fermeture du Studio 54, les invités telle Grace Jones ont brisé le silence et ont dévoilé le secret caché du club new-yorkais. En effet, cet endroit accueillait aussi ses VIP. Ce qu’ils faisaient dans les sous-sols du club éveillait parfois la curiosité du public.
D’après Grace Jones, pas tout le monde avait le droit d’aller au sous-sol du Studio 54 même si on passe ses portes. En bas, les VIP avaient l’opportunité de réaliser leurs désirs les plus fous et on y croisait des gens qui transpiraient, mais on « ignorait » de quoi. Des agents de sécurités assuraient leur intimité en patrouillant dans ces zones VIP.
13. 50e anniversaire inoubliable
En août 1978, Andy Warhol a confié l’organisation de son cinquantième anniversaire à Rubell, le fondateur du club. Il était loin de s’imaginer ce que trafiquait ce dernier. Lui qui n’avait pas de limite en ce qui concernait les rois de la fête.
Ainsi pour l’anniversaire d’Andy Warhol, le patron de la maison lui a offert un cadeau quelque peu inhabituel. Vous ne devinerez jamais quoi… Rubell s’était emmené avec une poubelle pleine d’argent.
En effet, la poubelle était remplie de billets de 1 USD, assez pour impressionner toutes les personnes présentes. Cette générosité sans limite de Rubell allait tôt ou tard mener à sa perte.
14. Cher, la déesse du pop
Parmi les photos les plus iconiques qu’on retrouve du Studio 54 est la représentation de Cher sur la piste de danse. Dans ce club où tout est permis, les stars se sont lâchées. On n’a jamais connu une période festive aussi tumultueuse que lors de l’existence du Studio 54.
Seule l’humeur comptait. Les photos de célébrités sont actuellement les derniers objets de dévotion d’une culture pop sauvage. Le club légendaire n’a pas seulement attiré les stars, des hommes d’affaires ont aussi participé à l’ascension de ce club. Vous allez en être choqué : Donald Trump et sa compagne ont été les premiers à fréquenter le Studio 54.
15. Concurrent du Xenon
Le Xenon et le Studio 54 faisaient partie de ces clubs où les célébrités s’empressaient. Le Xenon était lui aussi le hot spot des plus grandes stars que ce soit du cinéma ou de la musique. Andy Warhol, Michael Jackson, Tom Cruise, John F. Kennedy Jr. et Robin Williams… ont tous fréquenté ce club.
Dans cette boîte de nuit, le décor faisait sensation. Un mur argenté et une lumière excentrique en gros X constituaient ce qu’on considérait à l’époque comme la combinaison pour une soirée d’exception.
Pour couronner le tout, les fêtards n’hésitaient pas à s’habiller moins, voire ne mettre que des maillots de bain. Mais ce qui se passait au Studio 54 était allé plus loin encore.
16. La fin du règne Studio 54
On parlait sans cesse de ce club mythique à travers le monde, tout le monde rêvait d’y mettre un jour les pieds et rien ne prédisait que les moments de folies allaient prendre fin. En effet, en janvier 1980 tout s’arrête.
C’est un drame et une tragédie pour les habitués. La police a perquisitionné les lieux. Les policiers y ont découvert des sacs d’argents et dans la cave de la drogue. Avec tout ce qui s’était passé dans le Studio 54, on ne doutait pas de l’existence des produits illégaux.
Le club a malheureusement fermé ses portes après 33 mois de révolution et de mémorables moments. C’est au même moment qu’on annonça l’existence du SIDA, une maladie à laquelle Steve Rubell allait succomber quelques années plus tard.
