Il y a une chose qui nous est propre, à nous les Français, il s’agit de la façon dont nous sommes perçue aux yeux du reste du monde. Nous sommes souvent appréciés pour notre culture, notre art, notre gastronomie, etc. Mais malgré notre succès nous passons toujours pour des fous à l’étranger. Ils font peut-être semblant de nous comprendre mais aux fonds des choses, nous sommes toujours ses personnes aux manques d’hygiène et qui mangeons des cuisses de grenouilles.
Il existe en France, une certaine tolérance pour la création de bizarreries, qu’il suffit ensuite de faire passer pour de l’art. Les étrangers essaient de faire semblant d’aimer la salade niçoise ou le Pernod et ils font comme s’ils avaient compris pourquoi Van Gogh s’était coupé l’oreille au nom de l’art. Les étrangers ont plusieurs raisons de nous trouver étranges. Et il en va de même pour les voitures françaises ! Nos voitures sont aussi étranges et singulières que le reste de notre culture. C’est dans nos gènes ! Mais nous ne sommes pas fous, nous sommes simplement plus cool que les autres.
17. RENAULT TWIZY
Entre le scooter et l’automobile, ce concept-car est devenu une voiture de série, alors qu’il n’y avait littéralement aucune demande pour un tel véhicule. La Twizy est une voiture électrique, ce qui est louable pour l’environnement mais il n’y a qu’une place.
L’ensemble capot/pare-brise/porte s’élève pour former les portières en élytre les plus bizarres du monde, tel une capsule de sauvetage Star Wars, et ses normes de sécurité sont discutables. En parlant de ces portes, elles ressemblent plus à des bloqueurs de genoux d’un parc d’attractions qu’à une porte de voiture. Mais au moins, la Twizy est équipée de quatre roues, même si on dirait bien qu’il n’y en a que trois.
Bien qu’elle puisse être sujette à controverse, la Twizy est déclarée en 2012 « voiture électrique la plus vendue d’Europe » par le site américain Business Insider, à la suite entre autres de son important succès commercial chez nos chers voisins et concurrents en la matière, en Allemagne.
16. CUGNOT FARDIER
Si vous vouliez la preuve que les Français sont plus bizarres que les Italiens, les Japonais, les Allemands ou toute autre personne à qui vous pouvez penser quand il s’agit d’ingénierie automobile, alors vous n’avez pas besoin de chercher plus loin que la « voiture » originale à vapeur de Nicolas-Joseph Cugnot, le Fardier.
Cette chose a été inventée en 1771 ! En France, on fabriquait déjà des véhicules à moteur fou pendant plus d’un siècle avant que quelqu’un d’autre ne pense à inventer une « voiture sans chevaux ». Cette machine à la fois futuriste et rétro laisse échapper la fumée de l’échappement droit vers le nez du conducteur.
Voici ce qu’un critique moderne déclarait sur le Fardier : « Pour l’époque, le Fardier de Nicolas-Joseph Cugnot était totalement bizarre. C’était un gros, disgracieux trois roues. La propulsion était assurée par un dispositif à piston et à cliquet alimenté par de la vapeur, la bouilloire à vapeur étant suspendue à l’avant. L’équilibre et la maniabilité étaient terribles, et la fiabilité pire. » Tout ce que je sais, c’est que ce véhicule reste très étrange.
15. HELICRON
Ce n’est pas un mensonge quand je dis que c’était un véhicule de série que les Français essayaient de vendre en 1932, avant de se rendre compte qu’ils feraient mieux de commencer à fabriquer des chars et de s’inquiéter des Allemands. C’était vraiment une voiture que les gens achetaient et utilisaient quotidiennement. Après tout, à quand remonte la dernière fois que vous vous êtes dit : « Bon sang, j’aimerais vraiment avoir l’occasion d’acheter une voiture à hélice ! »
Ce n’est pas que la chose n’a pas l’air cool, mais c’est juste qu’elle est tellement inhabituelle. Mais l’originalité n’a pas toujours du bon. Un des problèmes majeurs de l’Helicron est la dangerosité de l’hélice positionnée à l’avant de la voiture. Il n’y a absolument aucun mécanisme de sécurité autour de l’hélice géante. Un chat traversant la route n’aurait aucun mal à passer entre les hélices s’il croisait le véhicule sur son chemin.
14. RENAULT AVANTIME
La Renault Avantime est une automobile produite par Matra pour le compte du constructeur Renault, entre 2001 et 2003. Le modèle Avantime a été précédé par un concept car présenté au Salon de Genève en mars 1999. Il innovait en étant le premier et seul « Coupéspace » : un concept qui était à la lisière des monospaces et des coupés haut de gamme comme les SUV.
Ses portes sont si grandes qu’on pourrait sauter sur la banquette arrière sans même rabattre les sièges avant.
Giles Chapman, l’auteur du livre « The Worst Cars Ever Sold », a dit de cette voiture : « elle souffrait de nombreux problèmes de jeunesse et était assez mal construite, donc on peut raisonnablement remettre en question le jugement des gens qui pensaient que c’était une bonne voiture ». Le véhicule fait une brève apparition dans le film Ready Player One de Steven Spielberg, sorti en 2018. Elle est aujourd’hui considéré comme un des plus récents véhicules de collection.
13. RENAULT MEGANE
La Megane était une voiture familiale qui a connu un grand succès, elle a vu le jour en 1995 et est rapidement devenue la favorite du public. Renault a vendu des tonnes de ces étranges voitures. En fait, certaines des premières itérations de la Megane n’étaient pas aussi étranges.
Puis, en 2002, Renault a lancé une refonte que l’on pourrait qualifier de « mal orientée ». Regardez le pare-brise arrière une seconde qui possède un angle de 90°. La compacte française se singularise au premier coup d’œil. La face avant ciselée rompt radicalement avec les formes ovoïdes de sa devancière.
Pendant des décennies, personne n’avait osé toucher au pare-brise jusqu’à ce que Renault se dise : « Hé, pourquoi pas ? ». Cette décision a mené au toit incroyablement plat que l’on voit sur la Megane et, j’imagine, à la décision bizarre d’accentuer grossièrement la courbe des vitres latérales.
12. CITROËN C4 « CACTUS »
Un nouveau modèle que les Français tentent d’imposer au reste du monde. La C4 Cactus était un autre concept-car que certains ont décidé de mettre sur le marché. Et bizarrement elle s’est vendue. Tout d’abord, elle a été commercialisée en tant que « voiture familiale », mais elle n’offre presque pas d’espace pour les jambes et peu d’espace de rangement. Ne vous laissez pas tromper par les apparences ; cette voiture peut convenir à quatre personnes, mais pas confortablement.
Enfin, qui a pensé que ce serait une bonne idée de mettre des gaufriers géants sur les panneaux latéraux ? Les Français sont connus pour leurs viennoiseries, mais cela semble un peu « excessif ». Blague à part, c’est également le premier véhicule de série à intégrer des systèmes de protections extérieures visibles, les « airbumps » (sortes de coussins remplis d’air), pour prévenir les « agressions quotidiennes ».
11. CITROËN 2CV « SAHARA »
La Citroën 2CV Sahara est l’enfant illégitime de la 2CV originale et de Choupette du film « Un amour de Coccinelle ». C’est censé être un véhicule à quatre roues motrices, donc les Français ont veillé à ce qu’elle le soit bel et bien en mettant deux moteurs dans la voiture : un pour les roues avant et un autre pour les roues arrière. Et voilà, vous avez votre 4×4. Comme si cela ne suffisait pas, regardez où se trouve le réservoir de carburant où le tuyau de remplissage du réservoir débouche.
Près de 60 ans après son lancement, la Citroën 2 CV occupe aujourd’hui une place à part dans le monde de la collection et ses cours ne cessent de s’envoler, son prix pouvant atteindre les 172 800 euros. Comme souvent, certains modèles sont plus recherchés que d’autres du fait de leur rareté. C’est le cas de la 2 CV Sahara, produite à 694 unités entre 1960 et 1966.
10. PANHARD CD
Ce modèle a été initialement conçu par le constructeur automobile spécialisé Panhard pour être une voiture d’essai. L’entreprise voulait voir comment ses carrosseries très aérodynamiques et légères (en fibre de verre) se comportaient en matière de performances. Quand je dis « aérodynamique », rappelez-vous que je parle d’une voiture fabriquée en 1962. Mais elle s’est si bien comportée au Mans cette année-là que Panhard a fini par en produire une centaine.
Sa carrosserie « aérodynamique » la fait ressembler à un sous-marin futuriste dessiné par un artiste ou peut-être à une « bulle volante » de l’ère spatiale. C’est son look avant tout qui la rendue célèbre.
9. RENAULT CLIO V6
La Clio V6 est née des cendres de la fameuse Renault 5 Sport. Cette voiture originale a été conçue au début et au milieu des années 1980 comme véhicule de rallye. C’était une création française classique et extérieurement étrange. Les R5 Sport ont disparu jusqu’à l’apparition de cette faiseuse de veuves digne de l’ère spatiale en 2001.
Cette fois, la bizarrerie était encore plus raffinée, même si cela ne saute pas aux yeux. Mais cette carrosserie plus sobre cache non seulement un train arrière à propulsion, mais aussi un moteur central.
Pour s’installer à bord, il faut aller chercher la poignée de porte, cachée sous l’épais bourrelé latéral, avant de constater que l’intérieur de la Clio V6 manque cruellement de charme. Et si le poste de pilotage n’a rien d’envoûtant, il suffit de se retourner pour rêver. En lieu et place de la banquette arrière, un six-cylindres à 24 soupapes, posé en amont du train propulseur, se charge de faire la conversation. Et en plus de se montrer bavard, il parle fort. À tel point que lors des accélérations, il est difficile d’entendre le seul et unique passager qu’il est possible de promener.
8. CITROËN AMI 6
Même lorsque les constructeurs français font tout afin d’imiter les tendances de l’époque, ils ne peuvent s’empêcher de rajouter ce « je ne sais quoi » à la française qui donne à cette voiture un look d’enfer. Elle est la voiture la plus vendue en France en 1966, prenant, pour une année, la première place à la Renault 4. La Citroën Ami 6, essayait désespérément d’avoir ce look cubique classique que tant de breaks arboraient. Mais les Français ne peuvent pas s’en tenir à la ligne droite et à l’étroitesse, nos voitures ont besoin de davantage.
C’est presque comme si Citroën avait assemblé deux modèles différents, l’un pour l’avant de la voiture et l’autre pour l’arrière. Ajoutez à cela une calandre, des phares et un rétroviseur, très étranges, et vous obtenez une voiture à l’allure très bizarre. Eh oui, les panneaux latéraux qui donnent l’impression qu’il s’agit d’une chaloupe ne sont pas exactement dans la norme non plus.
7. PEUGEOT 1007
Ce modèle particulier a été vendu par Peugeot pendant plus de cinq ans (il est vrai qu’environ 120 000 véhicules se sont écoulés au total) jusqu’à ce que les gens réalisent que, selon un critique : « Ils coûtent environ 30 % plus cher et pèsent environ 315 kg de plus que les modèles similaires, qui sont plus beaux, plus agréables à conduire et offrent plus d’espace intérieur ».
Cela explique assez bien son échec. Vous souhaitez probablement savoir pourquoi cette voiture coûte si cher, pèse si lourd et était si étrange. Eh bien, voici un scoop : les portes coulissantes sur une deux places sont quelque chose que personne n’aurait jamais dû inventer. Ce n’est pas une fourgonnette, c’est une citadine, et elle n’aurait jamais dû avoir une porte aussi lourde et trop complexe. On dit que Peugeot perdait environ 18 000 € par 1007 vendues.
6. RENAULT 9
Les constructeurs français fabriquent des tas et des tas de voitures bizarres. Nous pourrions presque dire qu’ils se sont engagés contractuellement à ne fabriquer une voiture que si elle a un aspect étrange ou possède une singularité. Alors, que s’est-il passé ici ?
La Renault 9 est si peu inspirée et si ennuyeuse qu’on pourrait l’associer à de l’ingénierie Est allemande ou Nord-coréenne. Cela ne correspond tout simplement pas à la folie que nous associons habituellement aux automobiles françaises.
Seul le mot « banal » convient pour décrire ce véhicule sans saveur. Elle est si peu française qu’il s’agit peut-être de la voiture la plus étrange de cette liste. C’est peut-être la raison pour laquelle elle a été élue voiture européenne de l’année en 1982, personne ne pouvait croire qu’elle était française. « Elle ne présentait aucune innovation et était tout simplement banale ». Déclare Giles Chapman à son sujet.
5. CITROËN 2CV
Ne vous méprenez pas, Citroën a fabriqué des voitures fantastiques au cours de sa longue et riche carrière. Et l’entreprise a également fabriqué des voitures encore plus bizarres que la 2CV.
Ce modèle a d’abord été développée pour détourner les paysans, les ouvriers et les autres membres du prolétariat français loin de leurs véhicules hippomobiles et les faire entrer dans l’ère moderne. C’est peut-être la raison pour laquelle cette chose était si lente, ne voulant pas effrayer les gens avec leurs nouvelles machines.
Mais en dehors de sa lenteur, son design et ses lignes sont vraiment singulières. On pourrait déjà se questionner sur l’usage de ses grilles recouvrant ce capot aux formes inutilement arrondies. Les portes, quant à elles, semblent plus fragiles que jamais. On dirait que vous pourriez les plier comme un morceau de papier d’aluminium. Elle ressemble à un jouet pour enfant non fini à laquelle il manquerait la peinture et les finitions.
4. MICHELIN PLR
Et voici l’entrée d’un fabricant de pneus français dans le monde sauvage et farfelu des voitures françaises. Si vous pensiez que Michelin n’évaluait que les restaurants vous vous trompiez. Michelin avait besoin d’un véhicule d’essai pour voir comment ses pneus tenaient le coup. Mais au lieu de se contenter d’installer ses pneus sur un véhicule à quatre roues, Michelin a construit le PLR, une monstrueuse « chenille » à 10 roues équipée de deux (oui, deux) moteurs Chevrolet V8 Chevy.
En fait, le moteur arrière alimentait les trois essieux arrière, et l’autre moteur alimentait l’essieu « d’essai » situé à l’avant. Le pus drôle dans tout ça, c’est que la « bête » pouvait facilement se briser en atteignant les 160 km/h. Nous espérons que personne n’a jamais eu la mauvaise surprise de voir ce monstre dans son rétroviseur.
3. RENAULT FUEGO
Voiture au style emblématique du début des années 1980 en Europe, elle connaîtra une carrière plus longue et relativement plus de succès en Argentine. Cette voiture s’est vendue aux États-Unis pendant une décennie grâce à un petit forum intitulé « The Truth About Cars ». La Fuego adopte les lignes parfaitement bizarres et angulaires que l’on peut attendre d’un coupé français sportif.
Cette voiture n’est pas une grosse voiture. Mais ce capot donne l’impression que c’est le cas. Ce coupé ne présente pas de différences techniques majeures par rapport à ses prédécesseurs mais introduit des lignes plutôt originales, plus arrondies et aérodynamiques.
2. CITROËN DS
L’étrange à parfois du bon ! Mais peut-être qu’il ne faut pas le dire aux constructeurs français, qui semblent toujours avoir du mal à trouver un équilibre. Mais parfois, cela donne aussi lieu à de grandes réussites. C’est notamment le cas de la Citroën DS de 1955, une voiture qui a révolutionné l’idée même de la « berline de luxe ». Elle était vraiment en avance sur son temps.
Toutes les berlines qui lui ont succédé et qui se sont efforcées d’obtenir de belles lignes et une esthétique marquante doivent leur existence à cette voiture. En fait, elle était si impressionnante sur le plan technologique (c’était la première voiture de série à avoir des freins à disque) que les gens ont tendance à oublier à quel point elle est étrange, unique et belle.
Comme l’écrivait Dan Neil dans le Wall Street Journal il y a quelques années, la DS était « une bombe atomique de style à une époque où les bombes atomiques étaient plutôt cool ». La DS est si étrangement séduisante que de nombreux collectionneurs de voitures classiques la considèrent comme la meilleure voiture de tous les temps. Nous sommes fiers de la France pour cette réussite automobile, au design étrange, qui a touché le gros lot.
1. MATRA MURENA
Voici la version française d’un coupé sport classique. Si vous jetez un coup d’œil à cette chose, vous savez que vous avez affaire à l’ingénierie française dans toute sa splendeur. Regardez simplement ces lignes. Selon les étrangers c’est ce que nous faisons systématiquement : nous prenons un coupé sportif, puis on s’attaque au capot. Cette fois, un membre de l’équipe d’ingénierie a dû avoir la brillante idée de transformer le capot en dalle inclinée vers le bas.
Pourquoi ? Qui sait ? Ils voulaient peut-être s’assurer que le conducteur avait toujours l’impression qu’il roulait plus vite parce qu’il descendait une pente. Mais la partie la plus bizarre de la Murena n’est malheureusement pas très visible sur cette photo. C’est une trois places, trois places de front, face à la route.
